• 20 avril 2024

L'amour, remède contre l'autisme

Powered by Florence HENRY

L’état des lieux

La grande hétérogénéité des syndromes autistiques pose le problème dans le domaine du choix thérapeutique le plus adapté à chaque cas.

Il est illusoire de favoriser l’insertion à l’école et de créer des structures nouvelles permettant d’accompagner les enfants et les adultes si l’on n’apporte pas aux professionnels chargés de la prise en charge éducative (éducateurs, professeurs des écoles, enseignants du secondaire, auxiliaires de vie scolaire,…) une réelle formation telle qu’elle se pratique dans d’autres pays européens. Faute d’un accès des professionnels à une formation adaptée, on condamne les personnes atteintes de syndrome autistique, leur famille et les professionnels à l’échec ou à l’épuisement.

C’est la coopération et non la compétition qui donnent les résultats les plus productifs.

La situation des familles

Le nombre croissant d’enfants touchés ne cessant d’augmenter, il apparaît comme plus que nécessaire d’y trouver rapidement ou d’autres solutions.

Pour de nombreux autistes en France il n’y a pas d’accompagnement éducatif, comportemental et psychologique, les familles sont laissées à l’abandon : il leur  manque cruellement d’un soutien psychologique, social, solidaire…

L’esprit actuel

Impliquer le plus possible la famille n’est pas dans la tradition médicale française, c’est bien dommage ! Elle est pourtant en « première ligne », les parents sont et doivent être les meilleurs enseignants pour leur enfant.

La fin du modèle des grandes institutions est nécessaire

 La France a fait les mauvais choix, elle aurait dû s’inspirer d’expériences étrangères récentes comme celle de la Suède).

Les établissements, généralement périphériques, parfois très éloignés du domicile de la famille, donnent la bonne conscience d’une prise en charge adaptée qui ne perturbe pas la vie sociale du plus grand nombre.

Un regard réducteur et déshumanisant d’une société indifférente sur un enfant ou un adulte atteint dans ses capacités ne pourra qu’aggraver sa souffrance et son état, le conduisant à se refermer davantage sur lui-même ou à adopter une attitude agressive.

La Famille

La situation des mères est aggravée par le fait qu’elles se retrouvent souvent seules à prendre en charge leurs enfants ; de nombreux pères ayant plus de difficulté à assumer le handicap de l’enfant, quittent le foyer. L’attention et les efforts que consacre la mère, dans des conditions souvent très difficiles perturbent la vie de famille ; ceci à des conséquences sur la fratrie, sur leurs rapports avec les autres, sur leurs études (l’inquiétude sur le devenir de l’enfant atteint et sur leurs futurs enfants…). La participation de la famille et son accompagnement devraient être une priorité,  elle est stigmatisée, culpabilisée alors qu’elle-même devrait être accompagnée dans sa propre souffrance.

Les erreurs d’aujourd’hui

Plonger l’enfant trop prématurément dans un milieu traditionnel scolaire est une erreur qui affectera sa confiance en lui, hélas, souvent, de manière irréductible et compliquera son suivi.

Si, effectivement, cette option est à choisir, une formation de la classe à l’autisme reste nécessaire, « un travail d’équipe pour le sauver ».

L’intérêt pour les enfants dits « normaux » est, notamment, cette prise de conscience du respect des différences et un partage avec l’autre des richesses de chacun.

La place des psychotropes ne devrait être ni stigmatisée, ni encensée. Les psychotropes ne sont pas là pour aider les soignants et la société, mais pour aider l’enfant…La maison A-Pi  privilégiera toujours en priorité les produits « naturels » éprouvés et approuvés ou d’autres techniques, qui ne ralentissent pas les processus d’apprentissages. Il ne faut jamais oublier que l’enfant atteint de syndrome autistique deviendra,  un adolescent puis un adulte responsable. Renoncer à une prise en charge sous prétexte que l’enfant serait considéré comme trop atteint est une faute, un déni du droit fondamental de tout enfant à apprendre à vivre avec les autres, parmi les autres.